Le marché du travail est en pleine mutation. Les nouvelles pratiques en lien avec la transformation numérique (freelancing, nomadisme, travail hybride ou full remote) obligent les entreprises à réfléchir à de nouvelles méthodes de management, afin de maintenir la croissance et la rentabilité.

L’agilité stratégique est là pour répondre aux changements continus et significatifs, vécus par les managers et les équipes. Pour mettre en place une telle méthode de gestion de projet innovante, il est indispensable de pouvoir compter sur l’expertise d’un consultant agile.

Qu’est-ce que l’agilité stratégique ?

« L’agilité relève davantage d’une philosophie que d’une méthode de management »

L’environnement dans lequel les entreprises évoluent est de plus en plus instable, obligeant les dirigeants à se confronter à une incertitude durable. Dans ce contexte, et face aux aléas du marché, l’agilité stratégique apporte des réponses aux questions que se posent les managers.

L’agilité stratégique n’est pas un simple terme à la mode : elle désigne avant tout un état d’esprit, une posture que la direction générale doit être en capacité d’insuffler à toute l’entreprise. Au final, c’est toute l’entreprise qui doit démontrer sa capacité à s’adapter rapidement et efficacement aux évolutions, ainsi qu’aux changements technologiques.

Les origines philosophiques de l’agilité

Le concept philosophique de l’agilité est issu d’un courant, né il y a un siècle : l’école des relations humaines. L’approche agile se développe alors en réaction aux excès du taylorisme qui, dans sa recherche de productivité maximale, contribue à l’émergence de comportements contraires à ses objectifs de départ.

La management agile se veut donc, dès le début, une méthode d’organisation innovante et humaniste, permettant à l’entreprise d’être plus productive tout en responsabilisant chacun de ses départements.

Actuellement, les modèles taylorien et fordien « classiques » ne sont plus à même de répondre au caractère volatile du marché. Les organisations ne peuvent plus se contenter de se concevoir comme des blocs monolithiques, structurés et hiérarchisés à l’extrême.

Les origines historiques de la méthode agile

La méthode de travail agile prend ses racines dans les années 1970 et 1980. A cette époque, les professionnels du développement de logiciels commencent à remettre en question les approches « traditionnelles » de la gestion de projet « en cascade ».

Confrontés à des problèmes de dépassements des délais, de coûts excessifs ou de résultats insatisfaisants, les professionnels ne peuvent plus compter sur une méthodologie par essence lourde et prédictive, ne répondant ni aux besoins du marché ni aux attentes des clients.

Le Manifeste Agile et ses conséquences sur la notion d’agilité

Le Manifeste Agile, produit en 2001, est le résultat de la frustration des professionnels du secteur des logiciels, et autres experts informatiques. L’agilité devient ici le thème unificateur, censé faire consensus. 12 principes incontournables sont édictés :

  • La satisfaction prioritaire du client.
  • Accueillir favorablement le changement, même si celui-ci intervient tardivement dans le développement du produit ou du service.
  • Livrer en permanence des versions opérationnelles de l’application.
  • Assurer une coopération permanente entre le client et l’équipe du projet.
  • Construire des projets autour de personnes motivées.
  • Privilégier la conversation en face à face et le dialogue direct.
  • Mesurer l’avancement du projet en termes de fonctionnalités de l’application.
  • Faire avancer le projet à un rythme soutenable et constant pour tous les intervenants liés au projet.
  • Porter une attention continue à l’excellence technique et à la conception.
  • Simplifier au maximum et éviter le travail inutile.
  • Responsabiliser les équipes et laisser une dose d’auto-organisation.
  • Ajuster à intervalles réguliers son comportement et ses processus pour être plus efficace.

Jusqu’alors, l’agilité était cantonnée au périmètre de la DSI (Directeur des Systèmes d’Information ou Chief Information Officer). Désormais, cette préoccupation tend à diffuser ses principes et ses valeurs à l’ensemble de l’entreprise.

Comment penser l’agilité stratégique en entreprise ?

L’agilité stratégique apparaît presque comme un oxymore : comment prévoir l’imprévisible, ou tenir compte de l’incertitude dans un projet d’entreprise ? Étant donné que l’incertitude s’impose désormais comme une norme, le projet doit envisager les opportunités comme les menaces. Pour atteindre cet objectif et développer des compétences précieuses, le manager agile doit tenir compte d’un certain nombre de valeurs, principes et compétences clés.

1. Repenser la réflexion en amont

L’anticipation est le maître-mot d’une stratégie agile, face à l’évolution rapide d’un environnement. Autrefois, il était encore possible de concevoir des hypothèses solides sur le long terme. L’agilité se propose, au contraire, de procéder par processus itératifs, permettant d’avancer par essais-erreurs.

Le design thinking est une approche innovante pour la résolution de problèmes, centrée avant tout sur l’humain. Combinée avantageusement à la méthode agile, elle permet de changer la manière de penser et de travailler. Bref, de mieux cadrer et concevoir le développement de services et de produits à forte valeur ajoutée.

Répondre au changement, plutôt que de suivre un plan prédéfini : c’est ce que propose de mettre en œuvre les nouveaux modèles de planification stratégique. S’il est impossible d’éliminer totalement l’incertitude, le processus stratégique est là pour en réduire la fréquence.

2. Agir rapidement face à la réalité du marché

L’agilité stratégique implique également, pour l’entreprise, de savoir s’adapter rapidement et efficacement face aux évolutions du marché. Bref, il faut décider dans l’incertitude. Pour cela, chaque hypothèse préalable doit être confrontée rapidement à la réalité du marché, tout en garantissant un processus d’expérimentation disciplinée.

C’est la fameuse logique du lean management, qui optimise chaque processus tout en privilégiant les tâches à forte valeur ajoutée. La méthode Lean Agile améliore ainsi l’efficience, tout en éliminant le gaspillage.

3. S’adapter aux aléas du projet et corriger les imprévus

Le pilotage quotidien constitue le troisième moment essentiel de l’agilité opérationnelle en entreprise. A ce stade, il est crucial de savoir s’adapter aux aléas du projet, et de corriger rapidement les imprévus qui peuvent se présenter.

Dans un tel contexte, le manager agile doit encourager une approche basée sur la confiance et l’initiative individuelle. En bref, il doit tout mettre en œuvre pour favoriser l’autonomie.

Comment recruter un consultant agile ?

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » – Albert Einstein

Un consultant agile, c’est tout d’abord un expert en flexibilité. Ce professionnel maîtrise parfaitement les principales méthodologies agiles en vigueur – comme la méthode scrum – dont l’objet est de définir un cadre de travail clair et précis par itérations courtes, dans le but de faciliter la mise en œuvre.

Le consultant accompagne les entreprises qui expriment un besoin spécifique en management, dans l’adoption et la mise en œuvre de méthodes agiles. Objectif : optimiser les processus de développement et de gestion de projets. Bien que les missions du professionnel soient variées à l’intérieur de l’entreprise, son but est d’améliorer la performance globale des équipes et des projets.

Les responsabilités du consultant Agile

Le consultant Agile œuvre souvent de la même manière, et selon un certain nombre de contraintes successives, parmi lesquelles :

  • L’évaluation des données et l’analyse des processus existants.
  • La formation et une période de soutien personnalisé (coaching).
  • Le suivi et l’amélioration continue, afin d’optimiser les processus en place.
  • La communication et la collaboration entre les différentes parties prenantes (équipes techniques, clients, direction).

Consulter un coach agile externe ou recruter en interne

Pour accompagner la transformation agile de la culture d’entreprise, deux solutions se présentent : choisir un coach agile, ou recruter un Scrum Master. Pour savoir quel est l’accompagnement le plus adapté, il faut tenir compte de plusieurs critères : la qualité de l’expertise, l’objectivité et la flexibilité.

Pourquoi choisir un coach agile

Un coach agile est, le plus souvent, un intervenant extérieur, bien qu’il puisse également être recruté en interne. Il dispose d’une expérience diversifiée, d’une formation avancée et d’un niveau d’expertise élevé. En cela, il est particulièrement recherché par les grandes entreprises.

La mission du coach agile dure généralement entre quelques semaines à plusieurs mois. Elle consiste à accompagner la transformation des équipes sur un plan humain et organisationnel. L’objectif est donc de conduire à un changement radical, ou même partiel, du management de l’entreprise pour viser une plus grande efficacité.

Les objectifs à atteindre sont fixés préalablement avec le client. Ceux-ci peuvent être de plusieurs natures – atteindre l’efficacité, obtenir une meilleure cohésion de groupe, une meilleure communication ou une meilleure gestion de projet.

Il est conseillé de recruter un coach agile, si vous êtes dans une démarche globale de transformation des pratiques, et de la culture d’organisation de votre entreprise. Également, il peut être intéressant de confier l’existant à un interlocuteur externe, qui posera un regard neuf et objectif sur votre organisation et son potentiel.

Pourquoi choisir un Scrum Master ?

À la différence d’un coach agile, le Scrum Master se limite à un cadre de travail particulier. Il se concentre de préférence sur une seule équipe et la guide, en appliquant les pratiques de base du framework Scrum. Il élimine les obstacles susceptibles d’entraver la progression de l’équipe, et organise les conditions de la coopération et de l’amélioration continue.

Le Scrum Master peut éventuellement diffuser, au sein de l’équipe, les pratiques agiles. Mais son rôle central demeure l’amélioration continue de l’équipe et du processus Scrum.

Si, en tant que manager ou responsable, vous êtes animé par le changement et que votre entreprise s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue, le Scrum Master peut devenir un allié précieux. Très attaché à l’humain, cet interlocuteur s’attache à comprendre les équipes, à détecter et exploiter le potentiel de chacun dans le but de former un esprit de groupe.